Kasapa en danger : Justicia Asbl exige justice contre CDM



Entrée CDM 

Le quartier Kasapa, dans la commune Annexe de Lubumbashi, a été une nouvelle fois le théâtre d’un incident environnemental majeur. Mardi 4 novembre 2025, des eaux acides provenant d’un bassin de rejet de l’entreprise minière Congo Dongfang Mining (CDM) ont inondé plusieurs avenues, mettant en danger habitants et environnement.

Selon les témoins, le liquide, identifié comme un électrolyte hautement toxique, a rapidement envahi les rues, suscitant inquiétude et colère parmi les riverains.

 « Cela sentait le produit chimique dans toute la rue. Mes enfants ne pouvaient plus jouer dehors. Ce n’est pas la première fois que ça arrive ici », confie Jean Mukala, habitant du quartier.

Face à cet incident, Justicia Asbl, organisation de défense des droits de l’homme, demande au Parquet général près la Cour d’appel du Haut-Katanga d’ouvrir une enquête judiciaire contre les responsables de CDM pour crime environnemental. « Conformément à l’article 405 bis du Code minier congolais et au décret n°038/2003, tout titulaire d’un permis minier est responsable des dommages causés aux personnes, aux biens et à l’environnement, même en l’absence de faute ou de négligence. La responsabilité de CDM est donc pleinement engagée », affirme maître Timothée mbuya , président de Justicia Asbl.


La mairie de Lubumbashi avait publié un communiqué invitant la population à ne pas consommer l’eau du quartier. Mais cette mesure, jugée insuffisante par les organisations de défense des droits de l’homme, n’a pas apaisé l’inquiétude générale.

Dans ses recommandations, Justicia Asbl appelle le gouverneur du Haut-Katanga à renforcer la surveillance environnementale et à créer un numéro vert pour signaler tout cas de pollution. Elle exhorte également les habitants à rester vigilants et à coopérer avec les services techniques pour limiter les risques sanitaires.

Pour les habitants de Kasapa, le message est clair : vigilance et action immédiate sont indispensables. « Nous voulons que les responsables paient et que ce genre d’accident ne se reproduise plus », conclut Jean Mukala.


Louis tshikonde 

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