L'entreprise minière Tenke Fungurume est un pollueur qui manipule la commission de délocalisation Mano Mapia, selon un communiqué de presse des organisations non gouvernementales"

                                                                                                                                                                
Tenke fungurume

Les organisations non gouvernementales(ONG) opérant dans le secteur de l’environnement(LUCHA , IPDOR,VOS ,FILIMBI ,ADID,AASF )expriment dans un communiqué de presse leurs vives indignations face à la mauvaise volonté manifesté de l'entreprise minière Tenke Fungurume Mining (TFM), qui semble manifestement manipuler la commission de délocalisation de Mano Mapia.

En effet, les habitants du bloc Mano Mapia ont été victime de la violation du droit à une environnement sain par le fait de la pollution des airs, de l’eau des rivières Dipeta et Kelangile et  du sol du fait des activités minières de l’entreprise TFM par son usine 30K.

cette situation n’a pas rendu indifférente les ONG travaillant dans le secteur de l’environnement qui avaient pris la décision d’alerter les autorités politico administratives de la Province du Lualaba sur cet état de chose.

Les effets néfastes de ces pollutions se sont traduits par des problèmes de santé graves, notamment des saignements de nez et des difficultés respiratoires parmi la communauté de Mano Mapia. Suite à l'intervention de la Gouverneure de province,

l'arrêté provincial N°2024/Gouv/P.LBA/08/DU 22/2024 a institué une commission spéciale chargée d'examiner les conditions de création d'une zone d'interdiction entre l'usine 30K de TFM et le bloc Mano Mapia du quartier MWELA MPANDE dans la commune rurale de Fungurume.

Cependant, les observations des ONGs sur les travaux menés par la commission ainsi mise en place révèlent plusieurs points préoccupants :

1. Le déficit communicationnel sur l'évolution du processus de délocalisation

2. L’absence de la transparence dans le processus de délocalisation

3. L’imposition d’une clause de confidentialité au mépris des victimes

Cette opacité qui caractérise ce processus a contraint les communautés de Mano Mapia à déposer une pétition remettant en cause la confiance envers les membres de la commission, soupçonnés d’être corrompus.

Lors du suivi de l'évaluation des biens et de l'ouverture des comptes bancaires pour l'indemnisation, nous avons constaté que ki la commission a délibérément écarter certaines victimes pourtant désignées comme représentants légitimes par la population.

Il est important de souligner que de nombreuses réclamations émanant de Mano Mapia dénoncent des barèmes d'indemnisation modiques et dérisoires, ne reflétant ni la valeur réelle des biens conformément à la conjoncture économique actuelle.

Dans ce contexte, les ONG recommandent vivement :

A l'Assemblée Provinciale du Lualaba :

- D'interpeller le Président de la commission Provinciale de délocalisation et ministre de l'Agriculture et des Affaires foncières concernant le non respect de l'édit provincial.

A Madame la Gouverneure de la Province du Lualaba :

- D’ordonner la dissolution de la commission spéciale mise en place pour la délocalisation des communautés du bloc Mano Mapia ;

- De mettre en place une commission d'experts pour mener un audit approfondi ;

- D'exiger aux entreprises minières une réinstallation équitable conforme   

Par louis Tshikonde 

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