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| Photo d'illustration |
À Bruxelles, l’enquête judiciaire autour des soupçons de “prédation” minière impliquant le clan Tshisekedi connaît une nouvelle accélération. Les magistrats belges ont décidé de passer à un niveau supérieur en exigeant les relevés bancaires de la Première dame ainsi que ceux de plusieurs proches de la famille présidentielle, dans le but d’examiner d’éventuels mouvements financiers suspects.
Cette avancée survient plusieurs mois après que des organisations de la société civile congolaise appuyées par des ONG basées en Europe ont déposé une plainte formelle auprès de la justice belge. Ces structures dénonçaient ce qu’elles qualifiaient de “système organisé de captation illégale de ressources minières” et demandaient l’ouverture d’une enquête indépendante, jugeant que les mécanismes de contrôle en RDC étaient insuffisants pour traiter ce type de dossier.
La requête des ONG a été jugée recevable, ouvrant la voie à une série de procédures destinées à examiner les possibles flux financiers liés à des opérations minières controversées. En demandant désormais les relevés bancaires du cercle familial présidentiel, les magistrats belges cherchent à confirmer ou infirmer l’existence de transactions suspectes qui pourraient éclairer le circuit de l’argent.
Cette affaire, qui suscite un vif intérêt dans la diaspora congolaise et auprès des défenseurs de la transparence, pourrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochaines semaines. À Kinshasa, aucune réaction officielle n’a pour l’instant été enregistrée.
Contacté par Soleil-Magazine, Jean-Marc mulamba. membre de l'association tahari basé à Kinshasa, revient sur les raisons de la démarche :
« La demande de consultation des relevés bancaires du cercle présidentiel montre que la justice belge prend l’affaire au sérieux. Ce n’est pas une condamnation, mais une étape normale pour vérifier la trace des flux financiers et établir les faits. »
Selon lui, cette procédure en Europe était devenue urgente pour protéger l’intérêt public :
« Les ressources minières appartiennent au peuple congolais. Toute suspicion de détournement doit être examinée sans complaisance. Nous voulons la vérité, rien que la vérité, quelle qu’elle soit. »
L’affaire est suivie avec attention par la diaspora et les organisations internationales de lutte contre la corruption. Les prochaines semaines pourraient apporter de nouveaux développements, au rythme des analyses bancaires et des auditions à venir.
Rédaction soleil -magazine

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