Kolwezi, 15 octobre 2025 L’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et la Réinsertion sociale (IPDHOR) se dit profondément préoccupée par la situation dramatique survenue récemment à la carrière artisanale de Mulondo, dans la province du Lualaba. Contrairement aux informations largement relayées sur les réseaux sociaux évoquant un glissement de terrain, l’organisation affirme qu’aucun éboulement n’a été constaté sur le site.
Selon l’IPDHOR, les troubles seraient plutôt liés à des échauffourées entre exploitants artisanaux et militaires, au cours desquelles des tirs ont été entendus. Pris de panique, plusieurs creuseurs se seraient dirigés vers des zones marécageuses ou des bassins profonds, où certains auraient trouvé la mort.
Les informations compilées par l’organisation auprès des rescapés et d’acteurs locaux font état de plus de 80 corps retrouvés, certains dans des endroits difficiles d’accès. Des indications laissent penser que plusieurs victimes auraient péri par noyade, même si les circonstances exactes demeurent à élucider.
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| Kawama |
L’IPDHOR dénonce la désinformation et réclame la vérité
Dans son communiqué, l’IPDHOR :
•Condamne la diffusion d’informations manipulées ou orientées pouvant masquer la réalité.
•Exige l’ouverture d’une enquête indépendante, estimant indispensable de faire toute la lumière sur le déroulement exact des faits.
•Appelle le gouvernement provincial à agir rapidement pour sécuriser les sites et protéger les exploitants.
•Demande la protection des témoins et rescapés, notamment ceux qui ont dénoncé les tirs des militaires.
•Souhaite que toute la chaîne de responsabilités soit établie afin de rendre justice aux victimes.
Réaction du gouvernement provincial
Contacté au téléphone pour commenter cette situation, le ministre provincial en charge du secteur n’a pas souhaité se prononcer, renvoyant à une communication ultérieure. Cette absence de réaction nourrit davantage l’appel de plusieurs organisations à une clarification urgente.
Une tragédie qui interroge les conditions d’exploitation
Dans ce contexte, l’IPDHOR réaffirme que la vie humaine doit rester au centre de toute activité minière. L’organisation insiste sur la nécessité de renforcer la sécurité dans les zones d’exploitation artisanale et de garantir le respect des droits des exploitants, trop souvent exposés à des risques extrêmes.
Louis tshikonde
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