RDC : face à la pénurie de spécialistes, le gouvernement interdit le BBL

 


Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé, Roger Kamba, a alerté sur une situation alarmante : 26provinces de la RDC ne comptent aucun médecin spécialiste, un déficit jugé très préoccupant pour la santé publique.

« Notre pays manque cruellement de spécialistes. Dans 26 provinces, il n’y en a pas un seul », a précisé le ministre.

Dans ce contexte de rareté des experts médicaux et face à la popularité croissante des interventions esthétiques risquées, le gouvernement a décidé d’interdire le BBL (Brazilian Butt Lift) sur l’ensemble du territoire national. Cette chirurgie, très tendance sur les réseaux sociaux, requiert un haut niveau de compétence et des infrastructures strictement contrôlées — conditions que le pays n’est pas en mesure de garantir actuellement.

Le ministère de la Santé souligne que cette décision vise avant tout à éviter des complications graves, telles que les infections ou l’embolie graisseuse, qui ont provoqué de nombreux décès dans d’autres pays lorsque la procédure n’est pas correctement encadrée.

Interview avec docteur kabamba 

Q1. L’interdiction du BBL est-elle justifiée ?

Dr Kabamba : Absolument. Le BBL figure parmi les interventions esthétiques les plus dangereuses. Sans spécialistes ni équipements adaptés, le risque pour les patientes est trop important.

Q2. Quels sont les principaux dangers de cette chirurgie ?

Dr Kabamba : Le risque le plus grave est l’embolie graisseuse, souvent mortelle. Il y a également les infections, les saignements, les complications liées à l’anesthésie et les nécroses. Ce n’est pas un simple acte esthétique, c’est une opération lourde.

Q3. Cette interdiction pourrait-elle favoriser les pratiques clandestines ?

Dr Kabamba : C’est possible. D’où l’importance d’une campagne de sensibilisation. Il faut que la population comprenne que se faire opérer en dehors d’un hôpital est extrêmement dangereux.

Rédaction de soleil-magazine 

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